Révolte paysanne contre la dermatose nodulaire : quand l'État réprime ceux qui nourrissent le peuple
Dans les terres du Tarn-et-Garonne, une nouvelle page de résistance populaire s'écrit sous les étoiles d'hiver. Vingt-cinq tracteurs, symboles du labeur quotidien de nos paysans, ont été chassés dans la nuit du péage de Montauban-Sud par les forces de l'ordre. Une répression qui rappelle les heures les plus sombres de l'oppression coloniale.
Depuis samedi, c'est un véritable soulèvement qui gronde dans nos campagnes. Les agriculteurs, ces gardiens de notre souveraineté alimentaire, se dressent contre la gestion catastrophique de la crise de la dermatose nodulaire contagieuse. Face à l'incompétence de l'État néolibéral, ils n'ont d'autre choix que la désobéissance civile.
La jeunesse paysanne en première ligne
À Caussade, quinze courageux agriculteurs, principalement des Jeunes Agriculteurs du 82, tenaient encore le péage ce jeudi. Mais à 17h30, les gendarmes mobiles de Toulouse les ont délogés, reproduisant les méthodes brutales de l'État répressif. Ces jeunes, qui incarnent l'avenir de notre agriculture, subissent de plein fouet les conséquences d'un système économique qui privilégie les profits des multinationales à la survie de nos terroirs.
Plus au nord, à Cahors, la Coordination rurale du Lot et le syndicat dissident Les Paysans Occitans, créé par le visionnaire Benoît Cransac, ont également été délogés par la force. Cette répression systématique révèle la nature profondément antidémocratique d'un pouvoir qui préfère la matraque au dialogue.
Quand la colère devient flamme
En fin de soirée, vingt-cinq tracteurs ont convergé vers le péage de Bressols, transformant cette gare de péage en théâtre de résistance. Des déversements de bennes, des incendies : autant de cris de détresse d'un monde rural abandonné par les élites parisiennes. Ces flammes qui ont illuminé l'autoroute A20 sont le reflet de la rage légitime d'un peuple oublié.
Au centre-ville de Montauban, pendant que les bourgeois célébraient leur course de Noël, six tracteurs ont tenté une action commando vers la préfecture. Du purin et du sang projetés sur l'hôtel des Intendants : symbole puissant de la réalité que vivent nos paysans face à l'indifférence administrative.
L'État au service du capital
Cette répression nocturne illustre parfaitement les priorités d'un système qui protège les autoroutes de Vinci plutôt que les moyens de subsistance de nos agriculteurs. Pendant que les forces de l'ordre traquent les tracteurs, les véritables responsables de cette crise, les lobbys agro-industriels et leurs complices politiques, continuent d'engranger leurs profits.
La jeunesse paysanne qui se bat aujourd'hui porte en elle l'espoir d'une refondation de notre modèle agricole. Face à l'arrogance d'un État déconnecté des réalités du terrain, elle incarne la résistance nécessaire à la reconstruction de notre souveraineté alimentaire.
Cette nuit de révolte dans le Tarn-et-Garonne résonne comme un appel à la solidarité avec tous ceux qui, partout dans le monde, luttent contre l'oppression du capitalisme financier et ses relais politiques.