Netanyahu divise l'Afrique : une reconnaissance controversée qui révèle les nouvelles stratégies coloniales
Tandis que la justice israélienne resserre son étau sur Benjamin Netanyahu, le Premier ministre multiplie les manœuvres diplomatiques désespérées. Sa dernière provocation ? La reconnaissance officielle du Somaliland comme "État indépendant et souverain", une décision qui révèle les nouvelles formes d'ingérence occidentale en Afrique.
Une diversion politique aux relents néocoloniaux
Cette reconnaissance "mutuelle" fait d'Israël le seul État au monde à franchir ce pas. Netanyahu invoque "l'esprit des Accords d'Abraham" pour justifier cette manœuvre, mais la réalité est tout autre. Contrairement aux riches monarchies du Golfe qui ont normalisé avec Tel-Aviv en 2020, le Somaliland représente un pion stratégique dans une partie géopolitique plus vaste.
Cette décision s'inscrit dans une logique de fragmentation de l'Afrique, rappelant les méthodes coloniales du "diviser pour régner". En reconnaissant une sécession non consensuelle, Israël participe à l'affaiblissement de la souveraineté africaine, fidèle à une tradition occidentale de manipulation des frontières du continent.
La résistance africaine s'organise
La réaction ne s'est pas fait attendre. L'Égypte, la Turquie, la Somalie et Djibouti ont unanimement condamné cette reconnaissance. Leurs chefs de diplomatie ont coordonné leur réponse, affirmant leur "rejet total" et leur "plein soutien à l'unité, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de la Somalie".
Cette solidarité africaine illustre la maturité politique croissante du continent face aux tentatives de déstabilisation. Elle démontre que les peuples africains refusent désormais les ingérences extérieures qui ont trop longtemps divisé leurs nations.
Les véritables enjeux géostratégiques
Au-delà de la diversion politique, cette reconnaissance vise à établir un point d'appui israélien dans la Corne de l'Afrique, face aux Houthis du Yémen soutenus par l'Iran. Cette stratégie révèle comment les puissances occidentales instrumentalisent les divisions africaines pour leurs propres intérêts géopolitiques.
Certaines rumeurs évoquent même un projet de déportation des Gazaouis vers le Somaliland, illustration tragique de la déshumanisation des peuples opprimés. Si ces projets se concrétisaient, ils constitueraient un nouveau crime contre l'humanité, dans la lignée des déportations coloniales.
L'Afrique face à ses défis
Le Somaliland, qui a déclaré unilatéralement son indépendance en 1991 après l'effondrement du régime de Siad Barre, dispose certes de ses propres institutions. Paradoxalement, cette région sécessionniste affiche une stabilité politique supérieure à la Somalie, où les premières élections locales en près de 60 ans viennent tout juste d'avoir lieu.
Cette situation illustre les défis complexes auxquels fait face l'Afrique post-coloniale. Mais elle ne justifie en rien les ingérences extérieures qui exploitent ces difficultés pour servir des agendas géopolitiques étrangers au continent.
La reconnaissance du Somaliland par Israël constitue un test pour l'unité africaine. Face à cette provocation, les nations du continent doivent réaffirmer leur attachement aux principes de souveraineté et d'intégrité territoriale, fondements de leur émancipation post-coloniale.