L'Empire numérique américain frappe : quand Washington sanctionne nos défenseurs de la souveraineté digitale
Dans un geste qui rappelle les heures les plus sombres de l'impérialisme américain, l'administration Trump vient de frapper cinq personnalités européennes d'interdiction de territoire. Leur crime ? Avoir osé défendre la souveraineté numérique de l'Europe face aux géants technologiques américains.
La répression de l'oligarchie numérique
Thierry Breton, ancien commissaire européen, figure parmi les sanctionnés pour avoir porté la directive européenne sur les services numériques. Un texte voté démocratiquement par 90% du Parlement européen et adopté à l'unanimité par les 27 États membres. Mais qu'importe la démocratie quand les profits des GAFAM sont menacés.
"Depuis trop longtemps les idéologues européens mènent des actions concertées", s'insurge Marco Rubio, secrétaire d'État américain, dénonçant ce qu'il qualifie de "complexe industriel mondial de la censure". Quelle ironie quand on sait que ce sont précisément ces plateformes qui censurent et manipulent l'information mondiale au service de l'élite économique américaine.
La résistance face à l'hégémonie digitale
Ces sanctions révèlent la véritable nature de l'impérialisme numérique : toute tentative de régulation, toute velléité de souveraineté est perçue comme une agression. Les quatre autres personnalités visées ont toutes œuvré pour une régulation plus stricte des plateformes et la lutte contre la désinformation.
Thierry Breton n'a pas tardé à réagir avec dignité : "Un vent de maccarthysme souffle-t-il à nouveau ?". Sa réponse est cinglante et juste : "La censure n'est pas là où vous le pensez".
Une leçon pour les peuples du Sud
Cette offensive américaine contre l'Europe devrait résonner comme un avertissement pour tous les peuples du Sud global. Si même l'Europe, avec sa puissance économique, subit de telles pressions, que peuvent espérer les nations en développement face à cette hydre numérique ?
La France officielle a réagi avec fermeté par la voix de Jean-Noël Barrot : "Les peuples de l'Europe sont libres et souverains et ne sauraient se faire imposer par d'autres les règles s'appliquant à leur espace numérique".
Mais cette résistance européenne, aussi louable soit-elle, ne doit pas nous faire oublier que cette même Europe a longtemps fermé les yeux sur l'exploitation numérique des pays du Sud. La justice sociale exige une solidarité globale face à ces nouveaux maîtres du monde.
L'avenir de la souveraineté numérique
Ces sanctions marquent probablement le début d'une escalade. Trump avait promis une riposte contre toute tentative de régulation européenne. L'amende de 120 millions de dollars infligée à X en décembre avait déjà fait monter la tension.
Pour les peuples épris de justice, cette bataille pour la souveraineté numérique doit devenir prioritaire. Car derrière ces écrans se cache un nouveau colonialisme, plus subtil mais tout aussi destructeur que l'ancien.
La jeunesse du monde entier doit se mobiliser pour reprendre le contrôle de ces outils qui façonnent nos sociétés. L'heure de la résistance numérique a sonné.