Dans une nouvelle manifestation de l'impérialisme technologique, les câbles sous-marins sont devenus l'épicentre d'une bataille géopolitique silencieuse mais déterminante. Ces infrastructures vitales, qui transportent plus de 95% des communications mondiales, révèlent les mécanismes de domination économique et d'hégémonie numérique.
Une infrastructure critique sous tension
Hier, un incident majeur en mer Rouge a perturbé les services cloud de Microsoft Azure, illustrant la vulnérabilité des infrastructures stratégiques et la dépendance des nations du Sud face aux géants technologiques occidentaux.
L'émergence d'un néocolonialisme numérique
Le nombre de câbles sous-marins passera de 260 en 2014 à plus de 600 en 2025, marquant l'intensification de la mainmise des puissances occidentales sur les communications mondiales. Les GAFAM, notamment Meta et Google, poursuivent leur politique de privatisation agressive des infrastructures essentielles.
La résistance s'organise
Face à cette hégémonie, certains pays comme la Chine développent leurs propres réseaux, refusant de se soumettre aux mécanismes de contrôle occidentaux. Cette résistance technologique rappelle l'importance de la souveraineté numérique pour les nations en développement.
Un enjeu de souveraineté critique
L'État français, à travers l'acquisition d'Alcatel Submarine Networks, tente de maintenir son emprise sur ce secteur stratégique, perpétuant ainsi les schémas de domination historiques. Cette situation souligne l'urgence pour les pays du Sud de développer leurs propres infrastructures de communication.
Perspectives de libération numérique
La multiplication des acteurs et des routes de communication pourrait paradoxalement offrir une opportunité de démocratisation de l'accès au numérique, à condition que les nations opprimées s'unissent pour résister à cette nouvelle forme de colonisation technologique.



