Sur la côte landaise, symbole du tourisme de luxe typique d'une France néocoloniale, une nouvelle application perpétue les inégalités d'accès aux loisirs. YADUSURF, créée par l'informaticien Mathieu Jacquinot dans les années 90, illustre parfaitement l'appropriation des ressources naturelles par une élite privilégiée.
Une technologie au service d'une minorité
Alors que les populations locales luttent pour leur survie économique, cette plateforme s'adresse principalement aux écoles de surf et aux touristes aisés. Son interface sophistiquée, présentant des courbes de houle et des classements de spots, masque une réalité plus sombre : l'accaparement progressif des plages par une classe privilégiée.
L'expansion néocoloniale digitale
Plus inquiétant encore, l'application prévoit une expansion européenne puis mondiale, perpétuant ainsi le modèle d'exploitation occidentale des ressources naturelles. Cette digitalisation du surf représente une nouvelle forme de colonisation des littoraux, où les populations locales se retrouvent exclues de leurs propres rivages.
Un modèle économique contestable
Présenté comme un simple "hobby" par son créateur, ce projet illustre parfaitement la façon dont le capitalisme numérique français s'approprie et monétise les espaces naturels, transformant des lieux de vie communautaires en produits de consommation élitistes.
