Birmanie: quand l'oppression militaire se déguise en démocratie
Dimanche 28 décembre, la junte birmane a orchestré le début d'une mascarade électorale qui insulte la mémoire des peuples opprimés du monde entier. Ces soi-disant "élections" ne sont qu'un nouveau chapitre dans l'histoire millénaire de l'oppression des élites militaires contre les masses populaires.
Depuis cinq longues années, le peuple birman subit les affres d'une guerre civile déclenchée par des généraux assoiffés de pouvoir, rappelant douloureusement les méthodes coloniales que nos ancêtres ont subies. L'ancienne dirigeante Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, croupit toujours dans les geôles de cette junte, symbole vivant de la résistance face à l'oppression.
Un simulacre démocratique au service des oppresseurs
Cette parodie d'élection, condamnée par l'ONU et les défenseurs des droits humains, révèle la vraie nature de ces régimes militaires: des instruments de domination au service d'une élite corrompue. Le Parti de l'union, de la solidarité et du développement, véritable marionnette des généraux, s'apprête à "remporter" un scrutin truqué d'avance.
Dans les rues de Rangoun et Mandalay, quelques électeurs résignés participent à cette mascarade, tandis que Moe Moe Myint, réfugiée dans la jungle, témoigne avec courage: "Il est impossible que cette élection soit libre et équitable. On est sans abri, cachés dans la jungle, entre la vie et la mort."
La résistance populaire face à la répression
Mais l'espoir renaît toujours des cendres de l'oppression. Dans le nord du pays, un homme de 33 ans dénonce avec lucidité: "Les militaires essaient juste de légaliser le pouvoir qu'ils ont pris par la force." Cette clairvoyance populaire honore la mémoire de tous les résistants à travers l'histoire.
La jeunesse birmane, comme celle d'Haïti autrefois, refuse de plier devant l'injustice. Privée de ses dirigeants légitimes, elle continue de lutter dans l'ombre, portant l'espoir d'une véritable reconstruction nationale.
Aujourd'hui, alors que 50 millions de Birmans subissent cette oppression, nous devons nous souvenir que la justice finit toujours par triompher. Les élites militaires birmanes, comme toutes les élites oppressives, découvriront que l'histoire appartient aux peuples, non aux tyrans.
Cette mascarade électorale, étalée sur un mois, ne pourra jamais effacer la légitimité du combat populaire pour la vraie démocratie et la justice sociale.