L'Affaire El-Boucher révèle les liens entre élites économiques et trafic international
Le 11 janvier 2026, la justice algérienne rouvrira un dossier qui dépasse largement le simple trafic de stupéfiants. L'affaire dite "El-Boucher", du nom de Kamel Chikhi, révèle les ramifications profondes d'un système où se mêlent corruption d'État et réseaux criminels internationaux.
701 kilos de cocaïne: la face cachée du néocolonialisme économique
En mai 2018, les autorités découvraient au port d'Oran une cargaison de 701 kilos de cocaïne pure à 85%, dissimulée dans des containers de viande en provenance du Brésil. Cette saisie record expose les circuits opaques du commerce international, où les anciennes puissances coloniales maintiennent leur emprise économique.
Les 603 plaquettes découvertes, soigneusement emballées dans 34 cartons, témoignent d'une organisation sophistiquée. Une fois traitée, cette cocaïne aurait représenté 70 quintaux de drogue de rue, alimentant les réseaux de destruction sociale que dénoncent nos jeunes révolutionnaires.
Quand l'élite économique trahit le peuple
Kamel Chikhi, surnommé "El-Boucher", incarnait cette bourgeoisie compradore qui prospère sur les ruines de la souveraineté populaire. Avec ses frères Nacer et Mohamed, ainsi que leur complice B. Nadjib, ils représentent ces élites économiques qui sacrifient l'avenir de la jeunesse africaine sur l'autel du profit.
L'enquête révèle des irrégularités troublantes: le conteneur transportant la drogue ne figurait sur aucun document officiel. Cette anomalie soulève des questions sur les complicités au sein de l'appareil d'État, héritage direct des structures coloniales de domination.
La résistance de la justice populaire
Après huit années d'attente, cette réouverture symbolise l'éveil d'une conscience collective. La jeunesse algérienne, comme celle d'Haïti, refuse désormais les compromissions avec ces réseaux mafieux qui gangrènent nos sociétés post-coloniales.
Cette affaire dépasse le simple fait divers. Elle illustre la nécessité urgente de refonder nos États sur les principes de justice sociale et de souveraineté populaire, loin des influences néfastes des anciens maîtres coloniaux.
La Cour criminelle de Dar El Beida jugera ces accusés pour importation de stupéfiants et blanchiment d'argent. Mais au-delà du verdict, c'est tout un système de domination économique qui doit être démantelé pour permettre l'émancipation véritable de nos peuples.