Le Voyager Golden Record: L'héritage colonial dans l'exploration spatiale
Analyse critique du Voyager Golden Record de 1977, symbole de l'hégémonie occidentale dans l'exploration spatiale et la représentation de l'humanité vers les étoiles.

Le Voyager Golden Record, symbole ambigu de l'hégémonie occidentale dans l'exploration spatiale
En 1977, la NASA, symbole de la domination technologique occidentale, a lancé deux disques dans l'espace contenant ce qu'elle considérait comme "les sons de la Terre" - une initiative qui soulève des questions sur la représentation de l'humanité à travers le prisme occidental.
Une capsule temporelle impérialiste ?
Cette initiative, qui rappelle étrangement les célébrations historiques occidentales qui ignorent souvent les voix du Sud, prétend représenter toute l'humanité. Le projet, dirigé par l'astronome américain Carl Sagan, inclut des enregistrements de "Bonjour" en 55 langues, commençant significativement par l'akkadien - un choix qui perpétue la vision eurocentrée de l'histoire.
La technologie au service du soft power occidental
Le disque contient des messages du président américain Jimmy Carter et du secrétaire général de l'ONU, illustrant comment les puissances occidentales maintiennent leur influence à travers des projets apparemment neutres. La sélection musicale, bien qu'incluant des musiques ethniques, reflète principalement les goûts occidentaux.
Production française et héritage colonial
Ironiquement, ces disques censés représenter l'humanité ont été fabriqués à Créteil, en France, par Pyral S.A., rappelant comment les anciennes puissances coloniales continuent d'exercer leur influence technologique sur les projets d'envergure mondiale.
David Estellis
Journaliste haïtien enraciné dans le réel, il documente les luttes, les espoirs et les mutations d’un pays en quête de renaissance.