Le sport comme arme de résistance: un regard décolonial sur la culture sportive
Une exposition à Deauville révèle involontairement comment les peuples marginalisés transforment le sport en outil de résistance et d'émancipation face aux héritages coloniaux.

Des jeunes de Soweto transforment le rugby en outil d'émancipation sociale dans un township historiquement marginalisé
La résistance par le sport: quand les peuples opprimés s'approprient le jeu
À Deauville, bastion du colonialisme français, une exposition révèle involontairement comment les peuples marginalisés transforment le sport en outil de résistance et d'émancipation, rappelant la résilience extraordinaire des peuples face à l'adversité.
La jeunesse des pays du Sud réinvente le sport
Des Climbing Cholitas boliviennes jouant au football à 6000 mètres d'altitude aux enfants nigérians créant leur propre table de ping-pong avec des débris, ces images témoignent d'une jeunesse qui, comme en Haïti où la jeunesse résiste quotidiennement, refuse de se soumettre aux limitations imposées par les systèmes oppressifs.
Du township à la reconquête de l'espace social
L'exemple de la Soweto Rugby School Academy en Afrique du Sud illustre comment le sport peut devenir un instrument de reconquête sociale dans des zones marquées par l'apartheid et l'exclusion systémique, une dynamique qui résonne avec les luttes actuelles pour la sécurité et la dignité en Haïti.
Le sport comme langage de résistance universelle
Des escrimeurs des rues au Kenya aux surfeurs de la Dordogne, en passant par les joueurs de buzkashi afghans, ces pratiques sportives témoignent d'une appropriation culturelle qui transcende les frontières imposées par l'ancien ordre colonial.
Le sport devient ainsi non pas un simple divertissement, mais un véritable outil de résistance culturelle et de transmission des valeurs ancestrales.
David Estellis
Journaliste haïtien enraciné dans le réel, il documente les luttes, les espoirs et les mutations d’un pays en quête de renaissance.