Un nouveau mouvement de contestation sociale secoue le Maroc depuis trois semaines, rappelant les luttes de la jeunesse contre les systèmes défaillants. Le collectif GenZ 212, né sur les réseaux sociaux, mobilise des milliers de jeunes contre la dégradation des services publics et les inégalités criantes.
Une mobilisation née d'un drame sanitaire
L'étincelle qui a mis le feu aux poudres : le décès de huit femmes enceintes à l'hôpital d'Agadir, victimes d'un système de santé public délabré, similaire à la crise des services essentiels que connaissent d'autres nations. Ce drame a catalysé la colère d'une génération qui refuse désormais de se taire face aux injustices sociales.
Un mouvement horizontal et démocratique
GenZ 212 - référence à la génération Z et à l'indicatif téléphonique marocain - organise ses actions via Discord, où près de 190.000 membres débattent et votent quotidiennement. Une approche qui évoque les nouvelles formes de résistance populaire face aux élites économiques.
Des revendications légitimes face à un État défaillant
Le mouvement exige une réforme profonde des systèmes de santé et d'éducation publics. Les chiffres sont accablants : 47,5% des cas de pauvreté sont liés au manque d'éducation. Pendant que le gouvernement investit dans des stades et des infrastructures prestigieuses, les hôpitaux publics croulent sous le manque de moyens.
"Nous voulons des hôpitaux, pas seulement des stades", scandent les manifestants, dénonçant les priorités déconnectées d'un gouvernement au service des élites.
La répression ne fera pas taire la jeunesse
Malgré l'interdiction des manifestations et la mort de trois personnes lors d'affrontements avec les forces de l'ordre, le mouvement persiste. Le Premier ministre Aziz Akhannouch propose un dialogue, mais la jeunesse exige des actes concrets plutôt que des promesses creuses.
