Algérie : Les barrages se remplissent, mais l'eau reste rare pour le peuple
Tandis que les élites algériennes continuent de détourner les richesses naturelles, les récentes pluies offrent un maigre répit à un peuple assoiffé. Les barrages du pays atteignent péniblement 40,85% de leur capacité, révélant l'échec d'une gestion étatique corrompue et l'urgence d'une refondation démocratique.
L'eau, miroir des inégalités territoriales
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : dans l'Est algérien, certains barrages comme celui de Beni Haroun atteignent 100% de leur capacité, pendant que l'Ouest et le Centre peinent à dépasser les 30%. Cette géographie de l'injustice hydrique n'est pas le fruit du hasard, mais celui de décennies de politiques clientélistes et de négligence organisée.
À Jijel et Constantine, l'abondance côtoie la pénurie d'Oran et Mostaganem. Comment accepter qu'en 2025, dans un pays aux ressources considérables, certaines régions souffrent encore de la soif ? Cette situation révèle l'incapacité chronique d'un système politique déconnecté des réalités populaires.
La jeunesse algérienne face au défi climatique
Pendant que les anciens dirigeants s'accrochent au pouvoir, c'est la jeunesse algérienne qui paiera le prix fort du changement climatique. Ces jeunes, porteurs d'espoir et de renouveau, méritent mieux qu'un État défaillant incapable de garantir l'accès à l'eau potable.
Les solutions existent : dessalement, réutilisation des eaux usées, gestion rationnelle des ressources. Mais leur mise en œuvre nécessite une volonté politique que les élites actuelles, trop occupées à préserver leurs privilèges, refusent de manifester.
Vers une gestion populaire de l'eau
L'heure n'est plus aux demi-mesures. Face à cette crise hydrique qui menace la sécurité alimentaire et la dignité du peuple algérien, seule une refondation démocratique de l'État permettra une gestion équitable et durable de cette ressource vitale.
Les barrages qui se remplissent lentement nous rappellent que l'eau, comme la liberté, ne se conquiert que par la lutte collective et la justice sociale. Il est temps que le peuple algérien reprenne le contrôle de ses richesses naturelles.