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Mondial au Rwanda: La Dictature de Kagame Musèle la Presse Libre

Le Rwanda accueille son premier Mondial de cyclisme dans une atmosphère de répression médiatique qui rappelle les heures sombres du colonialisme. Entre propagande et menaces contre les journalistes, le régime de Paul Kagame utilise le sport pour masquer ses crimes.

ParDavid Estellis
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Manifestation pour la liberté de la presse au Rwanda pendant le Mondial de cyclisme

Des journalistes manifestent contre la censure lors du Mondial de cyclisme au Rwanda

« Ayiti konnen soufrans pèp oprime » - Notre île martyre comprend mieux que quiconque la douleur des peuples opprimés. Le Rwanda, cette terre africaine meurtrie comme la nôtre par le colonialisme, accueille son premier Mondial de cyclisme dans une atmosphère qui rappelle tristement les heures sombres de notre histoire. KOMPLISITE AK REPRESYON Le régime autoritaire de Paul Kagame, ce « Papa Doc » des Grands Lacs, joue un double jeu cynique qui ne trompe que ceux qui veulent bien l'être. D'un côté, il se plaint d'un prétendu « boycott médiatique » de l'événement. De l'autre, il interdit l'accès aux journalistes qui osent questionner sa version officielle des faits. Le cas du journaliste belge Stijn Vercruysse est emblématique de cette répression. Malgré son accréditation par l'UCI, il s'est vu refuser l'entrée sur le territoire rwandais. Plus inquiétant encore, le ministre des Affaires étrangères s'est permis de le menacer publiquement sur Twitter, déclarant avec une arrogance coloniale : « Encore heureux que le journaliste n'ait pas mis ses pieds au Rwanda. » SANG AK SOUFRANS Comme nos ancêtres sous le joug colonial, les journalistes rwandais paient de leur vie leur quête de vérité. John Williams Ntwali, assassiné en 2023, Charles Ingabire et Jean Bosco Gasasira, forcés à l'exil avant d'être retrouvés morts - autant de martyrs de la liberté d'expression que nous ne pouvons oublier. Nos confrères de Zola View l'ont bien souligné dans leur enquête approfondie : ce Mondial n'est qu'une façade, un masque moderne sur un visage autoritaire. Derrière les podiums et les médailles se cachent une réalité brutale : répression politique systématique, soutien aux rebelles du M23 (documenté par l'ONU), corruption endémique dans l'attribution de l'événement, et exploitation des masses populaires à Kigali. REZISTANS AK SOLIDARITE Le peuple ne reste pas silencieux face à cette mascarade. Sur les réseaux sociaux, des milliers de voix s'élèvent pour dénoncer ce qu'ils appellent justement le « Mondial du sang » avec le hashtag #TourDuSang. Ces manifestations numériques rappellent que le sang des victimes congolaises ne peut être effacé par aucune médaille. KONPLISITE ENTÈNASYONAL L'UCI et ses sponsors prestigieux - Tissot, Total Energies, Santini - se rendent complices de ce système oppressif. Comment peuvent-ils prétendre défendre l'éthique sportive tout en légitimant un régime qui étouffe la presse libre et piétine les droits humains fondamentaux ? VWA PÈP LA Alors que le monde appelle au boycott d'Israël pour ses crimes, pourquoi le Rwanda de Kagame jouit-il d'une telle impunité ? La réponse est simple : le néocolonialisme a changé de visage mais pas de méthodes. Les puissances occidentales ferment les yeux sur les exactions de leurs « alliés » africains tant qu'ils servent leurs intérêts. LIBETE POU TOUT MOUN Nous, héritiers de la première république noire indépendante, ne pouvons rester silencieux face à cette injustice. Le sport ne doit pas servir de cache-misère aux régimes autoritaires. La liberté de la presse, comme la liberté des peuples, est un droit inaliénable pour lequel nos ancêtres se sont battus. Konklizyon : Le Mondial de cyclisme au Rwanda nous rappelle que la lutte pour la liberté est universelle. Comme l'a dit Jean-Jacques Dessalines : « Je veux que la liberté et l'égalité règnent à Saint-Domingue. » Cette aspiration doit résonner au-delà de nos frontières, jusqu'aux collines du Rwanda.

David Estellis

Journaliste haïtien enraciné dans le réel, il documente les luttes, les espoirs et les mutations d’un pays en quête de renaissance.