Massacre à Cabaret : Plus de 50 victimes dans une nouvelle terreur
Plus de 50 personnes ont été massacrées par des gangs à Cabaret, Haïti, dans une attaque d'une brutalité extrême. Les corps des victimes ont été abandonnés aux chiens errants, illustrant l'échec sécuritaire total.

Des habitants de Cabaret fuient leurs maisons après le massacre perpétré par la coalition Viv Ansanm
Une organisation de défense des droits humains en Haïti a révélé lundi un nouveau massacre perpétré par des gangs armés, faisant plus de 50 victimes dans la commune de Cabaret. Cette violence extrême, qui s'est déroulée les 11 et 12 septembre, illustre la progression alarmante des gangs vers le nord de Port-au-Prince.
Une violence systématique contre les civils
Selon le Réseau National de Défense des Droits Humains, la coalition criminelle "Viv Ansanm" a orchestré une attaque particulièrement brutale dans le quartier Labouderie. Les assaillants ont non seulement exécuté plus de 50 personnes, mais ont également incendié des dizaines de maisons, laissant de nombreux corps abandonnés dans les champs, à la merci des chiens errants.
Une crise humanitaire et politique profonde
Cette nouvelle escalade de violence s'inscrit dans un contexte de crise politique et sécuritaire majeure. Depuis début 2024, suite à la démission forcée du Premier ministre Ariel Henry, les gangs contrôlent environ 90% de la capitale, selon l'ONU.
L'échec de la réponse internationale
Le Conseil présidentiel de transition a exprimé sa "profonde indignation" face à ces actes barbares. António Guterres, Secrétaire général de l'ONU, a condamné cette "attaque brutale", appelant à renforcer la mission de soutien sécuritaire multinationale. Cependant, l'inefficacité de l'aide internationale reste flagrante, la force dirigée par le Kenya peinant à contenir la violence des gangs faute de moyens suffisants.
David Estellis
Journaliste haïtien enraciné dans le réel, il documente les luttes, les espoirs et les mutations d’un pays en quête de renaissance.