Les Îles Turques-et-Caïques ferment leurs portes aux travailleurs haïtiens

Dans un contexte de crise sécuritaire majeure en Haïti, les Îles Turques-et-Caïques ont annoncé ce vendredi une suspension de six mois des permis de travail et visas pour les citoyens haïtiens, illustrant une fois de plus la précarisation croissante de notre diaspora.

Une décision révélatrice des tensions régionales

Le Premier ministre Charles Washington justifie cette mesure discriminatoire par la nécessité de "développer un processus de sélection plus rigoureux" et de "renforcer la sécurité nationale". Une rhétorique qui masque mal la stigmatisation persistante de la communauté haïtienne, déjà confrontée à des défis majeurs dans son propre pays.

Violence et tensions communautaires

Cette décision intervient après un incident tragique survenu fin juillet dans une discothèque de Providenciales, ayant coûté la vie à trois personnes. Washington pointe du doigt "des assassinats de style gangster" concentrés dans les communautés haïtiennes, perpétuant ainsi une narration qui criminalise systématiquement notre diaspora.

La réponse diplomatique d'Haïti

Face à cette situation, le Ministère des Affaires Étrangères haïtien a appelé nos compatriotes à la retenue, tout en réaffirmant sa volonté de coopération en matière de sécurité. Une position qui s'inscrit dans le cadre des efforts de restructuration sécuritaire nationale, malgré les obstacles persistants.

Impact sur la communauté haïtienne

Cette suspension de six mois représente un nouveau coup dur pour les travailleurs haïtiens cherchant à subvenir aux besoins de leurs familles. Elle s'ajoute à une longue liste de mesures discriminatoires qui limitent les opportunités économiques de notre peuple et renforcent son isolement régional.